Ancêtres de Bresse et  de Savoie

Pierre MICHELIN 1876-1952

Pierre michelin

Ierre Michelin  est issu d’un milieu modeste.

Né le 19 novembre 1876 à Commenailles, fils de Jean Désiré Michelin, exploitant forestier et de Jeannette Martin, rien ne le prédestinait au métier des armes. Il aurait dû, selon la coutume, succéder à son père. Son certificat d'études obtenu haut la main, il quitte le toit familial pour trouver refuge chez un vieux curé ami qui en échange de menus services, le prend en charge en lui inculquant quelques notions susceptibles de compléter ce qu'il avait retenu de la " communale ".//

En 1895, il a dix neuf ans, il s'engage au 27ème régiment d'infanterie en garnison à DIJON où les Comtois se sentent chez eux. Successivement caporal, puis sergent, il tente le concours de Saint Maixent alors que celui-ci se situe encore au niveau de l'enseignement primaire élémentaire. Admis en 1899, il aborde la carrière d'officier par la voie dite semi-directe.

Le résultat, au terme de son année d'étude, il sort n°3 sur les 307 élèves constituant la promotion du Transvaal. Classement qui, lui permet de choisir le 2ème régiment de tirailleurs algériens en Oranie.

Il apprend l'arabe, le berbère, atout incomparable auprès des musulmans. Pendant quatre années, il vit en poste perdu dans le bled, à la tête de sa section et avec un seul sergent européen. Il se bat aux confins marocains sous le commandement supérieur de Lyautey.

Son autodidactisme arabe lui servira dès la déclaration de guerre quand il chiffre en arabe le message de mobilisation.

Ses titres de guerre lui vaudront les galons de capitaine dès 1912 et la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1913.

Rentré en métropole, il sert dans les alpes et c’est à ce grade que la guerre le trouve à la tête de la 7ème compagnie du 157ème R. I. de Gap-Barcelonnette. Nommé commandant à titre temporaire à l’issue des combats de la Chipotte dans les Vosges, il l‘est à titre définitif après la Somme en 1916 mais il quitte alors son régiment pour commander le 43ème B.C.P. (Langres). //

Il publiera 2 ouvrages sur la guerre " Carnets de campagne " et " Présents ". Après l'armistice du 11 novembre, dans l'Alsace libérée. En 1918, il commande le 31ème B.C.P. (Sélestat).

En 1923, c'est le Maroc, à l'état major de Lyautey. Le maréchal l'envoie d'abord faire, dans tout le Protectat, une tournée de conférences sur le Maghreb et l'Islam. Puis il confie le 13ème régiment de tirailleurs algériens pour les très dures opérations du Rif. Il gagne quatre citations qui viennent s'ajouter aux cinq palmes et aux trois étoiles déjà obtenues sur le front occidental de 1914 à 1918.

Rentré en France en 1926, il commande le 46ème R. I. (Fontainebleau) puis quatre ans plus tard il revient à Saint-Maixent comme général (brigadier) commandant l’école.

 En 1935, promu divisionnaire, il commande la 23ème division d’infanterie à Limoges et en 1936, ayant reçu sa quatrième étoile, il est placé à la tête de la 5ème région militaire à Orléans.

.Atteint par la limite d'âge de son grade en 1938, il passe en deuxième section, jusqu'à ce que la mobilisation de 1939 le rappelle à l'activité pour commander la 5ème région territoriale, toujours à Orléans.

Après la débâcle de 1940, retiré dans une discrète retraite à Limoges, il s'éteint en 1952 à l'âge de soixante seize ans. Fidèle à sa province natale, il repose au cimetière de COMMENAILLES où une plaque apposée sur sa tombe par les soins de la municipalité exprime l'hommage d'une population justement fière du plus glorieux de ses enfants.

Date de dernière mise à jour : 25/03/2021

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