Décès de Perrine Tissot le 17/5/1802
En allant voir cette fille le matin du 17 mai, elle est morte le soir, je trouvais la terre aussi gelée que dans le fond de l'hiver. Je jugeais par le froid et par la blanche gelée qui était toute glacée que les vignes et les noyers auraient gelés et malheureusement je ne me trompais pas, car toutes les vignes de la Savoie, excepté quelques coins de la Chautagne ont tout à fait été perdus. Les feuilles étaient aussi sèches dans ce pays qu'après la Toussaint. L'on ne voyait plus de feuilles dans la haie du jardin, ce qui a fait regretter le vin cette année, c'est qu'il a été excellent dans les petits endroits qui ont été sauvés et je puis assurer que je n'ai jamais vu en Savoie des raisins aussi gros, aussi garnis et aussi mûrs que ces quelques grains qui se sont trouvés dans les treilles bien abritées, j'en ai eu hier à Cruseilles, jour du Patron où j'ai célébré la grand messe qui m'ont étonné et qui avaient mûri dans la paroisse même
Evires le 27/9/1802
Curé Amblet
Evires registres en ligne 1 J 2980 (1793-1829) p 25
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