Ancêtres de Bresse et  de Savoie

Alphonse Martin Charron à Commenailles

Le métier de charron

Mon arrière-grand –père, Alphonse MARTIN né en 1852 à Commenailles était charron dans ce même village.

        Le charron était présent dans chaque village jusque dans les années 1950. L’arrivée du tracteur a rendu ce métier obsolète. Il est un artisan estimé qui fabrique des charrettes et autres moyens de roulage, avec une spécialité : la fabrication et réparation des roues. C’est à son habileté et dextérité à fabriquer ces dernières et aux opérations particulières qu’elles entraînaient que le charron devait sa renommée.

      Le charron travaillait essentiellement durant les périodes où les travaux des champs étaient plus intense (labour, semailles, moisson…) : les chariots, charrettes ou autres charrues étaient mis à rude épreuve et les roues se brisaient plus qu’a l’accoutumée.

    Il doit être polyvalent :

      - choisir son bois : orme blanc pour le moyeu, car il ne se fend pas ; chêne, résistant, pour les rais ; Frêne, solide et flexible à la fois, des jantes.  Le charme était aussi utilisé dans les régions ou l’orme était rare pour réaliser les essieux et autres pièces où ce dernier était utilisé.

     - Ensuite, le travail délicat du fer et du feu : en effet le bandage métallique ne doit pas être perpendiculaire aux rais, sinon l'ensemble roulerait vers l'extérieur... Le centre doit donc former un petit tonneau, afin que la roue adhère au sol dans toute sa largeur.

      - Le moyeu ressemble à un tonneau, sur lequel on fixe les deux demi-cercles, les "frètes". Mis sur un cadre pour tracer les "mortaises" des rais, creusées et percées, pour recevoir les "tenons" obliques, orientés de façon à créer I’ « écuanteur » de la roue.

   -  L'ensemble s'ajuste dans le moyeu d'orme, et une languette ronde, (tenon rentrant dans la jante) la recueillera, faite de plusieurs morceaux rivés.

 

   - Le moyeu est alisé et reçoit la boîte d'essieu, en fonte, introduite de force, faisant fonction de coussinet pour la "fusée" de l'essieu. La "goupille" qui retient la roue peut être enlevée, pour réparation.

     -Puis c'est l'équilibrage, en vue d'une rotation parfaite, impliquant l'introduction de "coins" de chêne pour centrer la boîte d'essieu.

    - Cerclage final, nécessitant les techniques du tonnelier, avec martelage, emboutissage, fixation, au feu, afin d'arrondir le bandage adhérant à la jante.

     Ce métier complexe requiert une grande technicité et habileté. Il a aujourd'hui disparu.

http://www.coutumes-et-traditions.fr/vieux-metiers/le-charron/

Date de dernière mise à jour : 01/04/2021

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