Ascendance de François Rivière dit Champagne (1647-1702)

Antoine RIVIERE est né le 16/10/1620 dans un hameau qui s'appelle le Vernois qui dépend aujourd'hui de Commenailles (Jura) mais à l'époque il dépendait pour l'état-civil de Desnes, voilà pourquoi on trouve ce village indiqué pour la naissance d’Antoine Rivière. Ce qui complique encore la chose, c’est que les gens du Vernois étant plus proches de Chapelle-Voland que de Desnes faisaient baptiser leurs enfants très souvent dans cette paroisse. Donc quand on ne sait pas cela, on a quelques difficultés pour faire les liens : 3 paroisses pour un même lieu, c'est beaucoup mais ainsi. Antoine est le fils d’Honoré RIVIÈRE et non pas Jean-Marie et de Jeanne DROUILLOT. Il a trois sœurs toutes nées au Vernois.

J’ai retrouvé la naissance d’Honoré RIVIÈRE dans les relevés de l’AGRR et dans les registres de Chapelle-Voland, le 3 mai 1589 au Vernois mais sur les registres de Chapelle-Voland et non celui de Desnes. Il est le fils de Claude Rivière et de Claudine X (seul le prénom de la mère est mentionné).

Antoine RIVIÈRE et Denise ROBELEY se sont mariés le 28 janvier 1638 à Desnes. Honoré Rivère est décédé à cette date.

Note: contrat de mariage du 28 janvier 1638 devant Gaspard CLERC à Serley 71 retrouvé à Macon par Rolande MAGE et Pierre PERNOT, AD 71 3 E 5642 à 5647 entre Antoine RIVIERE fils de feu Honoré RIVIERE et de Jeanne DROLLOT du Vernay (= le Vernois) paroisse de Dayne (= Desnes)

http://minervois-gen.org/webtrees/individual.php?pid=14258I&ged=index

En cliquant sur les noms cela vous renvoie à leur généalogie et les sources où vous pourrez vérifier ces informations.

 Mais alors pourquoi Juillé ? Félix MIGNEROT m’a mise sur la voie en me rappelant la terrible guerre de Dix Ans (1634-1644) où les Francs-Comtois ont fui en grand nombre en Savoie et en Suisse, les RIVIÈRE, eux seraient partis pour Juillé en Charente ? Quand on regarde les années de naissance de leurs enfants, cette thèse ne tient pas vraiment. Juillé et Commenailles sont distants de presque 500kms et ils seraient partis après septembre 1644,après la naissance de leur deuxième enfant à Serley (Saône et Loire et proche du Vernois), donc avec un nouveau-né et un enfant de 3 ans pour être de retour avant septembre 1649 pour la naissance de leur quatrième enfant. Ils auraient fait un retour de 500 kms avec 3 enfants en bas-âge ? sans enfant peut-être, mais avec 3enfants petits, surtout en 1648/49 ?

Si l’on poursuit la thèse de Juillé, seul François Rivière aurait pu naître à Juillé un 16 juillet 1647 ?? Ennui non des moindres, aucun registre ne peut nous le confirmer puisque les registres de Juillé en Charente ne débutent hélas pour nous qu’en 1698 ! alors faire remonter cette généalogie jusque dans les années 1500 à Juillé dans ces conditions, chapeau bas à celui qui l’a faite. Dans la mesure où tout ce qui concerne cette ascendance publiée est sans source prouvée, souvent aussi sans date réelle elle n’est au final que supputation qui s’avère fausse. On est en droit dans ces conditions d’avoir de sérieux doutes sur cette date de naissance du 16 juillet 1647 à Juillé. S’il est né aux alentours de 1647, ce qui est fort plausible au regard de la fratrie, il est plus que probable qu’il soit comme ses frères, né au Vernois dans cette période.

Chapelle-Voland a beaucoup souffert durant cette période du fait de cette guerre de 10 ans, les curés n’ont plus tenu les registres, ce qui fait que nous avons de graves lacunes durant cette période qui fut douloureuse pour les Francs-Comtois. Il en va donc pour François Rivière comme tous ceux qui sont nés durant cette période que d’une approximation d’année de naissance puisque nous n’avons pas de registres pour nous le confirmer. Nous n’avons pas le droit de leur inventer une date de naissance pour notre convenance.

En effet trois frères de François RIVIÈRE dit Champagne se sont mariés et ont fait souche à Commenailles. Denise Robeley est décédée le 3 juillet 1694 au Vernois, Antoine est décédé en 1658. Il est donc fort probable et je ne suis plus seule à le penser que ce couple n’a jamais quitté son Jura d’origine. Seul, François dont effectivement nous n’avons plus aucune trace dans le Jura a pu quitter la maison familiale du Vernois pour aller chercher fortune ailleurs et arriver jusqu’à Juillé pour avoir le destin que nous lui connaissons.