Ancêtres de Bresse et  de Savoie

Les premiers seigneurs de Commenailles

Les religieux de Saint Claude

 

       L'abbaye de Saint Claude avait à Ruffey un prieuré, désigné dans un diplôme de l'empereur Lothaire 1°, de l'an 855, sous le nom d'Ausinincus et plus tard sous celui d'Oysenans. Une colonie de religieux de ce monastère s'établit à Saint Didier, et fonda un autre prieuré appelé prieuré de Forey ou de la Magdeleine. Ces deux établissements possédaient un vaste territoire, dans lequel étaient compris les villages de Vincent et de Commenailles.

   La multitude des prieurés à charge d'âmes administrés par des moines et annexés aux grandes abbayes absorbait au XIème siècle, la plus grande partie des paroisses rurales. Les prêtres séculiers étaient fort fort rares dans le Xème siècle; les églises étaient au pouvoir des moines. Une vingtaine d'églises dépendaient du Prieuré de la Magdeleine dont Commenailles et Vincent.

    Les évêques en confiant les paroisses aux monastères voulaient assurer aux fidèles de dignes pasteurs.  

   La paroisse se trouvait bien faible contre un seigneur cupide et ambitieux, il fallait lui donner l'appui d'une institution forte. On le faisait en unissant la paroisse à un monastère. Le monastère possédant souvent le droit de haute et basse justice. La paroisse  unie au monastère était sous la sauvegarde de sa toute puissance.

     Vers la fin du Xème siècle et pendant 40 ans, les Sarrasins sillonnèrent la Bourgogne transjuranne, des Alpes au Jura dans toutes les directions. L'invasion des Sarrasins dut être pleine d'horreurs tellement son  souvenir reste encore vivace dans les localités jurassiennes, avec des appellations qui rappellent cette période. Ainsi à Commenailles, nous avons l'étang et la rue des Sarrasins.

  • Livre
  • Histoire de l'abbaye et de la terre de Saint-Claude / par D. P. Benoît Benoît, Paul (1850-1915)

 

 

 

Droits ecclésiastiques à Commenailles et à Beauvernois

D'après :  Le prieuré de la Madeleine des Bois par Henry HOURS (Mon blog Saint Didier)

 

       Les revenus du prieuré de la Madeleine-des-Bois étaient complétés par la perception d'un certain nombre de droits ecclésiastiques à Commenailles et à Beauvernois.

       En décembre 1255 , Jean, comte de Bourgogne et seigneur de Salins, qui venait de créer un village nouveau à Commenailles, avait accordé à l’abbaye Saint-Oyend-de-Joux le droit d'y construire une église ; en juin 1256, par un autre acte, il précisait que cette église serait l'église paroissiale du nouvel abergement ainsi que celui qu'il avait dans les terres des « Raschaz » située entre Commenailles et le prieuré de Mouthier en Bresse. L'abbaye de Saint-Oyend, qui venait de faire l’acquisition du prieuré des Foreys par l'échange du Grandvaux, lui donna le patronage de la nouvelle église créée à Commenailles et, bien sûr, les revenus qui y étaient attachés. C'est donc tout naturellement que nous trouvons l'église de Commenailles placée sous le même vocable et le même patronage, de Sainte Marie-Madeleine. Les revenus perçus au titre du patronage consistaient dans les deux tiers des offrandes faites à l'église paroissiale, dans le tiers de la dîme de Commenailles, et enfin dans le « petit dîme » de Beauvernois. La dîme de Commenailles se levait à raison de 3 gerbes pour chaque journal de terre ensemencé de céréales et de 10 menoux pour chaque curtil ensemencé de chanvre . Ces revenus étaient habituellement amodiés : le 2/3 des offrandes de l'église

      Pour la somme de 1 franc par an en 1509 ; ces mêmes offrandes et le « petit dîme » de Beauvernois pour 12 florins en 1463, à la fin XVIIIème siècle , la dîme de Commenailles était amodiée au seigneur du lieu (le marquis de Durfort) qui devait verser 20 livres t. par an aux fermiers du prieuré de la Madeleine-des-bois.   

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/03/2021

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