Ancêtres de Bresse et  de Savoie

Les incidences climatiques en Savoie au 18ème siècle

Les mauvais hivers, d'après Jean Nicolas

On craignait moins les hivers rigoureux (pourtant fréquents) que les froidures prématurées qui se manifestaient dès le début octobre, néfastes aux récoltes d'arrière saison. On appréhendait encore plus les hivers tardifs et les blanches gelées d'avril et de mai.

Le 17ème siècle s'est achevé sous le signe des neiges et des glaces et l'offensive hivernal se prolongea au delà de 1700.

Au début de l'année 1709, tous les lacs sont pris à nouveau. La bise coupante qui se met à souffler à partir du 6 janvier (on constate la même date et le même phénomène en Bresse) cette année-là, paralyse toute activité. Le froid pénètre la terre en profondeur détruisant les semences enfouies. On ne devait pas oublier cette année là. Nouvelles attaques du froid et du gel en 1716-1718.

1736 année particulièrement rigoureuse où les récoltes sont détruites.

1738, les noyers sont anéantis dans la région d'Annecy. L'année suivante, l'hiver sévit de la Toussaint jusqu'au mois de mai 1740.

La chronologie des mauvais hivers se poursuit en 1749 où le gel en plein mois de mai, dévaste les blés, les vignes, les noyers. Les loups descendent en plaine.

L'hiver de 1757-1758 s'étale largement d'octobre à avril et gèle une ffois de plus la plupart des récoltes, en janvier le froid excessif approche celui de 1709. Du 13 au 18 avril, après une amorce de printemps, le retour du froid et de la neige, réduit à néant les chances de moissons et de vendanges dans l'ensemble du duché. L'été est bres et pluvieux. Le 21 septembre la neige est déjà là,et le lendemain un terrible coup de gel détruit les blés que le retard de la saison n'a pas encore permis de moissonner. Dans les plaines, le froid e une bise violente s'attaquent aux arrières récoltes et l'on ne peut compter ni sur les blés noirs, ni sur les chataignes, les noix et les légumes, ni sur le vin.

De 1758à la Révolution les grands froids se déchainent encore à plusieurs reprises. Les étangs, les lacs et les rivières sont pris à nouveau en 1765-1766.

En 1769/70, la violence et la longueur de l'hiver rappellent les plus grands hivers du passé.

En 1771, le froid se prolonge jusqu'au coeur de l'été, à la mi-juin, la neige se met à tomber sur les montagnes du Genevois.

Froid et neige ausssi en 1772-1773, l'hiver s'éternise jusqu'à mai.

Mauvais hivers encore en 1778/79, moins rude toutefois que celui de 1784/85,  où se succèdent 2 périodes de froid très vif en novembre/décembre et en février/mars.

Dernier grand hiver, celui de 1788/89 marqué par un froid général

 

Capture 2
Hiver 1709 1aux essards

Date de dernière mise à jour : 21/08/2022

Ajouter un commentaire